Patrimoine

Connaissez-vous ce village ?
Un nom qu’il nous faut chaque fois épeler à nos interlocuteurs.

Le Blason

BlasonquadVecto

« D’argent au chevron d’azur accompagné de trois merlettes de sable, au chef ondé de gueules chargé d’une hure de sanglier d’or, défendue d’argent, lampassée et allumée de gueules ».

La symbolique :

Le champ de l’écu est aux armes du seigneur de MESME, qui fut propriétaire du château de Marolles au XVIe siècle. Le chef ondé concrétise étymologiquement MAROLLES qui évoque la présence de marais. La hure du sanglier symbolise le pays du Hurepoix.

Un peu d'Histoire, les Origines

La construction de l’église primitive au XIe siècle marque l’origine de la commune. Le nom « Marolles-en-Hurepoix » que l’on retrouve dans le cartulaire de l’Yonne paru en 1132 où l’on cite le mot « materiolae » comme issu du latin « materiola » lui-même diminutif de matériau, bois de construction. Une définition qui pourrait trouver ses sources dans le fait qu’à l’origine, le territoire communal était couvert de forêts et que celles-ci furent exploitées puis défrichées.
Dans son histoire de la ville et de tout le diocèse de PARIS, Monsieur l’Abbé Leboeuf en donne une autre signification, l’appelant en latin « Merroloe » ce qui signifierait « petites mares » du fait que, dans les lieux voisins, il existerait de petites pièces d’eau de la nature de celles que l’on appelle des mares.
C’est au XIIe siècle que l’on rencontre les premières traces de Marolles, époque où les moines de LONGPONT y possédaient une terre de franc alleu. Le titre qui en fait mention l’appelle en latin « Merolide ».
Une autre explication trouvée dans un pouillé, vieux d’environ trois siècles, et conservé dans les archives de l’église Saint-Germain-des-Prés de Paris, lui donne le nom de Marolles en Josas, du fait qu’il était alors compris dans l’Archidiaconé de Josas.
C’est en 1711 (date à laquelle les papiers de l’église en font mention pour la première fois) que le nom de Marolles-en-Hurepoix lui est donné. Sous la Révolution, le village abandonnera le nom de la province et deviendra Marolles-les-Arpajon. En 1849 un décret de la Seconde République lui rendit son nom d’origine.
Au XVe siècle, le village subira les conséquences de la guerre de Cent Ans, principalement lors des affrontements autour de Montlhéry ; la population étant décimée, il faudra faire appel à des provinciaux.
Entre 1444 et 1471, ce sont environ 30 personnes qui viennent grossir la paroisse de 150 habitants. Ils sont laboureurs pour la plupart et arrivent de Normandie, du Centre ou de Picardie. L’histoire se poursuivra marquée par les guerres, les maladies, les grandes épidémies de peste qui font des ravages dans la population.

Une histoire qui se rattache à son église et à ses châteaux.

L'église Notre Dame de l'Assomption

Eglide de Marolles-en-Hurepoix

L’église est une synthèse de différents types architecturaux. La partie la plus ancienne, le clocher, date de fin XIe – début XIIe siècle. Vers la fin du XIIe – début du XIIIe siècle, une nef de deux travées, voûtées sur croisées d’ogives, y a été accolée. Pour des raisons d’esthétique, trois contreforts ont été arasés au- dessus des voûtes. Les restes de cette première église sont encore visibles. A la fin du XVe siècle, après la guerre de Cent Ans, l’augmentation de la population conduit à l’agrandissement de la nef, ce qui porte le nombre de travées à cinq, et à la création des bas-côtés. Cet édifice bien proportionné mérite une visite approfondie.

Voir à l’intérieur de l’église : le lutrin, les statues : Vierge à l’enfant, Saint Joseph, Saint Georges, le chemin de croix, les tableaux dont notamment le tableau de la crucifixion du début XVIIe (école flamande), attribué à l’atelier de Louis de Caullery.

stgeorgesLes statues de Saint Georges et Saint Joseph et leurs socles, en bois polychrome, du XIXème siècle, ont été restaurées en 2016.

Financées à l’origine en majeure partie par souscription auprès des paroissiens, elles ont donné lieu, en même temps que la statue du Sacré-Cœur à une bénédiction solennelle le 4 mai 1862.
Saint Joseph, père nourricier de Jésus, a été proclamé patron de l’Eglise universelle en 1870 par le pape Pie IX et Pie XII, en 1955, a fait du 1er mai la fête de Saint Joseph Travailleur.
Saint Georges, mort martyr au IIIème siècle, en Palestine, est représenté terrassant un dragon qui sévissait dans un lac en Lybie, allégorie de la victoire du bien sur le mal. Son culte s’est répandu à la fois en orient et en occident, il est vénéré par de nombreuses villes, communautés ou associations et il est le saint patron de plusieurs pays.

La restauration des deux statues a consisté tout d’abord en un traitement par anoxie (privation d’oxygène) pour détruire les larves d’insectes xylophages dont les « trous d’envol » apparaissent sur les bois anciens. Les socles ont été restaurés et les volutes latérales et d’autres éléments plus petits ont été refaits. Liste des opérations de restauration et de conservation : dégagement de la polychromie par un nettoyage adapté, recollage, consolidation et reconstitution de certains volumes, retouche de lacunes de la polychromie et application de cire microcristalline.

A l’occasion du concert de Noël, le 10 décembre 2016, une présentation des statues restaurées a été faite, en présence de Monsieur le Maire, par M. Philippe des Garets, délégué au Patrimoine, pour la partie technique, et Monsieur Gilbert Semenenko, diacre, pour le caractère religieux.

Tableau de St Pierre restauré :

Le vendredi 12 avril 2019, pour marquer la fin de la restauration du tableau de saint Pierre, seul vestige récupéré de l’ancienne chapelle paroissiale de Guibeville, a eu lieu une inauguration suivie d’une conférence donnée par le Père Frédéric GATINEAU, recteur de la basilique Notre Dame de Bonne Garde de Longpont sur Orge, sur l’origine de ce tableau :  « Guibeville – Histoire d’une église et d’une paroisse disparues ».


Tableau de la Sainte Famille restauré :

Dans le cadre de la préservation de notre patrimoine, le tableau de la Sainte Famille et son cadre monumental ont été confiés à un atelier spécialisé en restauration  :  L’Atelier de Sonia (https://www.facebook.com/latelier.de.sonia/).

Cette œuvre du XVIII ème siècle est une huile sur toile représentant la Sainte Famille, d’après une œuvre du XVII ème siècle de Francesco Albani dit L’Albane (1578-1660), peintre italien baroque.

Cette œuvre est inscrite aux Monuments historiques.

Un détail en cours de restauration

Un travail minutieux de restauration pour redonner à l’œuvre son éclat original

Le lavoir

 

Le lavoir actuel a bénéficié de plusieurs restaurations et aménagements au fil du temps.

1856 : importants travaux d’adduction d’eau.

1901 : création d’un puits dans le jardin adjacent, et d’une noria mue par un cheval, en activité jusqu’en 1929. Ce système permettait d’élever l’eau de 10 mètres.

14 septembre 2012 : Inauguration et spectacle après plusieurs mois de travaux. Envahi par la végétation, la charpente partiellement effondrée, le lavoir avait tout d’une ruine. Une restructuration complète a permis de remettre en valeur ce patrimoine et de l’utiliser pour des manifestations culturelles : la musique à vélo, les contes du cheval, etc.

Les Châteaux de Marolles

Le château de Beaulieu

Chateau de Beaulieu MarollesDésigné ainsi par le roi Henri IV qui y séjourna lorsqu’il marchait sur Paris, était en 1480 propriété de Jacques de Saint-Benoît, chambellan de Louis XI. En 1520, de Noble Maître Morellet, secrétaire du Roi. En 1750, il passe à Philibert Thiroux de Chammeville, Chevalier, fermier général des Postes, administrateur de l’Hôtel-Dieu, qui en fera démolir une partie. Le 21 janvier 1843, il est classé comme ferme lorsque Emile Levassor y voit le jour.

Le château de Gaillon

Chateau de Gaillon Marolles

C’est à Mademoiselle Madeleine de Baugy, qui en prit possession le 17 novembre 1588, que l’on doit son élévation au rang de fief : le « fief de Gaillon » . Il était constitué d’un parc de 4 ha, clos de murs et dans lequel était le château, la chapelle, la maison des gardes, la foulerie, la bergerie, les écuries, une très grande mare profonde et servant d’abreuvoir et de très nombreuses parcelles de terre. En 1619 il aurait appartenu à Charles de Valois duc d’Angoulême ; il subsistera jusqu’en 1969 ; devenu très vétuste, ses propriétaires le vendirent à une filiale de la SNCF qui, après démolition, réalisera un ensemble locatif important (collectifs et pavillonnaires).

Le château de Marolles

chateau de marollesPatrimoine de la famille de Mesmes de 1481 à 1680, le château de Beaulieu était en 1788 propriété de Louis Alexandre de Montmorency, Prince de Robecq et de Emilie Alexandrine de la Rochefoucault. En 1881, il devint propriété du Comte et de la Comtesse Treilhard qui firent reconstruire le château sur son ancien emplacement (descendants du Comte Treilhard, l’un des rédacteurs du Code Civil). En 1935, il avait été racheté par la commune avec sept hectares pour y réaliser un groupe : Mairie-école. Il fut incendié par les troupes allemandes les 16 et 17 août 1944.

Le château des Tournelles

Chateau des Tournelles MarollesSitué sur la route de Leudeville, cette demeure seigneuriale a été acquise en 1765 par le Chevalier Césard Petit de la Borde, ancien officier de la Marine à la compagnie des Indes dans laquelle il s’était engagé à l’âge de 14 ans. Le petit neveu de celui-ci, Alexandre Petit de la Borde épousa en 1868 Pauline Marie Félicité des Garets. La famille des Garets en est toujours propriétaire. Il ne reste aujourd’hui que les communs ; le château ainsi qu’une très belle grange, occupée par les Allemands, ayant subi le même sort que le château de Marolles.


Personnages célèbres

Georges AGOUTIN (1897-1943)

[dit Alain Agniol, dit Alain Agniel]
Habitant de Marolles en 1941, a participé activement aux deux guerres mondiales. Chef d’un réseau de résistance sous le pseudonyme  d’Alain Agniol ou Alain Agniel, il fut dénoncé, condamné, puis exécuté le 30 avril 1943 par l’ennemi. Georges AGOUTIN fut nommé capitaine à titre posthume et décoré de la Médaille de la Résistance. Marolles lui rend hommage en baptisant l’une des principales voies de la commune « l’avenue du Lieutenant Agoutin » située en plein cœur de ville. (source : Le Maitron )

 

Johann-Friedrich-Franz BURGMÜLLER (1806-1874)

Ce compositeur allemand naturalisé français, est mort à Marolles en 1874.
Il a composé de nombreuses musiques pour ballets ainsi que des pièces de salon pour piano.

Jean DELAVEYNE (1919-1996)

Jean-Delaveyne

Jean-Delaveyne devant son ‘auberge des camélias’

Né à Marolles le 22 mai 1919, décédé le 25 novembre 1996,  Jean Delaveyne fut un grand chef cuisinier français. Cuisinier très créatif, il fut un pionnier de la Nouvelle cuisine, ainsi que le pygmalion de certains grands chefs, tels que Michel Guérard, Joël Robuchon, Alain Senderens, Claude Peyrot ou encore Jacques Chibois. Parfois surnommé « le fou de Bougival » ( ville dans laquelle il obtint 2 étoiles au Michelin dans son auberge des Camélias) Joël Robuchon a dit de lui : »C’était le Van Gogh de la cuisine, un inventeur d’harmonies, le plus moderne de tous. Il a révolutionné la cuisine de notre génération« .
Sa recette : salade de pommes de terre à la morue.
Depuis 2000, un trophée Jean Delaveyne, décerné par l’association « Les Toques Françaises », récompense un espoir de la cuisine

Thérèse d’ESTREES

Née au château de Ravenel, commune de Mirecourt dans les Vosges, Marie, Louise, Fernande, Thérèse Houdaille, épousa le marquis Georges, Jules d’Estrées, qui acheta le château de Gaillon en 1905. Veuve en 1916, elle fut l’élève de Sain, Boutigny et Fournier. Cette artiste peintre débuta à Paris au Salon des Artistes Français de 1909. Ed. Joseph cite ses scènes de chasse. Elle pratiqua aussi la gravure au burin. Elle décéda à Arpajon.

 

Robert GOHARD (1929-2022)


Artisan décorateur, il s’installa à Marolles en 1929 et restitua en 1986 tout son éclat à la flamme de la Statue de la Liberté à New York en la couvrant de 5 000 feuilles d’or.
Son entreprise, les ateliers Gohard existe encore de nos jours : https://www.ateliers-gohard.com/

Lire l’hommage à Robert GOHARD rendu par l’Association « Histoire & Patrimoine » dans l’InfoMag n°44 (page 24) ainsi que l’article « La nuit du 7 au 8 juin 1944 » (page 25) :

Émile LEVASSOR (1843-1897)

Emile LevassorNé à Marolles le 21 janvier 1843 à la ferme de Beaulieu où son père était agriculteur, il obtient le diplôme d’Ingénieur de l’École Centrale en 1863. En 1886, il fonde avec René Panhard la société Panhard et Levassor. En 1876, ils entreprennent la construction de moteurs à essence sous licence Daimler.
En 1891, pour la première fois au monde, les deux associés lancent la production d’une série de 30 véhicules automobiles équipés de ces moteurs. L’un de ces véhicules, conduits par Émile Levassor lui-même, remportera en 1895 la première grande course automobile au monde : Paris-Bordeaux-Paris.
Panhard et Levassor entreront ainsi dans la légende de l’Automobile et assureront à la France une place de pionnier dans cette industrie.
Surnommé par ses pairs « Le Père de l’automobile », Émile Levassor disparaît prématurément le 14 avril 1897. La firme Panhard et Levassor lui survivra jusqu’en 1967.
En 1970, la branche militaire (aujourd’hui ARQUUS) marque un « retour aux sources » en s’installant au lieu dit « La mare de l’eau » à Marolles, à 800 m environ du lieu de naissance d’Émile Levassor.
Le 2 mars 2013, Marolles-en-Hurepoix dévoile solennellement les nouvelles plaques d’entrée de ville en hommage à son « concitoyen historique ».

 

Germaine NECKER dit aussi Madame de Staël


Germaine Necker, plus connue sous le nom de Madame de Staël, séjourna au Grand Château de Marolles, en 1785 à l’invitation du marquis de Juigné.


Nos Maires depuis 1953

 
Roger VIVIER

Roger VIVIER – Maire de mai 1953 à novembre 1965

André ADNOT

André ADNOT – Maire de janvier 1966 à mars 1971

François des GARETS

François des GARETS – Maire de mars 1971 à mars 1977

Micheline BRUCHON

Micheline BRUCHON – Maire de mars 1977 à mars 1983

Jean FARGES

Jean FARGES – Maire de mars 1983 à juin 1994

Alain LOISEAU

Alain LOISEAU – Maire de juillet 1994 à mars 2008

Georges JOUBERT – Maire depuis mars 2008

 

 

Les plaques de rue anciennes

Rien ne doit être laissé à l’abandon dans une commune, qu’il s’agisse du grand ou du petit patrimoine. C’est pourquoi 5 plaques de rue ont été rénovées en 2018 pour corriger les outrages du temps.

2 plaques de cocher,
1 plaque sur la mendicité,
1 plaque panneau de « Leudeville »,
1 plaque de rue (rue de l’église).

Ces plaques de cocher ont été créées en 1835 et ont été installées dans les villages jusqu’à la première guerre mondiale, notamment aux carrefours et en hauteur afin de permettre aux cochers de se diriger. Beaucoup ont disparu aujourd’hui et font partie du patrimoine à sauvegarder.

Nicolas JAMOIS, passionné de ces plaques de cocher, a proposé de restaurer ces plaques via l’association Henri BOUILLIANT. Courant 2018, il avait à son actif plus de 250 plaques de rue restaurées. C’est en 1846 que Charles Henri BOUILLIANT invente la plaque avec des lettres en relief. Elles seront coulées en un seul jet en fonte de fer, zinc ou cuivre.


Devoir de mémoire

La commune rappelle ici les commémorations officielles nationales retenues par le ministère des Armées :

https://www.defense.gouv.fr/sga/memoire-culture-patrimoines/memoire/ceremonies